Il saggio propone un’esemplificazione concreta dell’apporto del Disegno come strumento di analisi morfologica dell’architettura e della città nella storia. Basato su un’ampia ricerca sull’architettura e le città venete del XX secolo, lo studio si distingue dalle tradizioni dell’analisi tipologica italiana riaffermando – con strumenti semiotici – un approccio morfologico e stilistico ai manufatti edilizi e urbani anche nel cuore del Novecento, giungendo a una riformulazione delle categorie della storia delle forme della città. Un ruolo importante in questo progetto è svolto dai grafici pubblicati che adottano strategie di rappresentazione ad hoc: studiando ogni oggetto iuxta propria principia. = A l’origine des textes réunis ici, les Ateliers de Morphologie EHESS-EnsAD se sont déroulés entre février et octobre 2012, sous la forme de quatre séminaires de travail de deux jours chacun. Ils ont été conçus en relation étroite avec les travaux développés dans le cadre du séminaire interdisciplinaire de l’EHESS « Morphologie, architecture et sciences sociales » qui réunit depuis une dizaine d’années plusieurs chercheurs appartenant à un large éventail de disciplines. De l’esthétique à la philosophie, jusqu’aux sciences de la nature et de la société, le séminaire est un lieu de réflexion ouvert à toutes les dimensions de la morphologie qui s’interroge sur la nature des formes dans leurs dimensions spatiales et temporelles, sur leur genèse et sur leur dynamique. En directe continuité avec cette approche, les Ateliers de Morphologie EHESS-EnsAD avaient pour but de questionner les relations entre morphogenèse et dynamique urbaine. La forme urbaine, dans ses dimensions spatiales, sociales et symboliques, est plastique et changeante. Est-il possible de mettre en lumière des lois d’organisation ou des mécanismes génératifs sous-tendant l’existence et l’évolution des formes urbaines ? Quelle est la spécificité de l’évolution des formes urbaines par rapport à l’évolution d’autres formes, vivantes ou non-vivantes ? Une approche morphogénétique peut-elle modifier les études urbaines ? Les Ateliers ont été conçus pour favoriser une approche comparative. Chaque séance a prévu des exposés de spécialistes venant de différents domaines disciplinaires. Nous avons tenu à convier tout autant des chercheurs travaillant spécifiquement sur l’évolution des formes urbaines que des chercheurs travaillant sur la morphogenèse dans d’autres domaines. Dans l’esprit qui a animé depuis toujours les travaux du séminaire, nous avons proposé de développer l’interrogation interdisciplinaire sur la présentation des objets morphologiques étudiés par chaque orateur, des méthodes mises en œuvre pour les analyser et les représenter dans leur évolution. Il nous a semblé indispensable en effet de soulever la question des modalités de représentation et de mesure des dynamiques urbaines, en s’émancipant des modalités d’analyse et de représentation dominantes qui figent la ville dans un état ne correspondant, par définition, à aucune réalité urbaine. Les textes ici recueillis témoignent de la variété d’objets sur lesquels les chercheurs conviés travaillent, tout en offrant au lecteur l’évidence d’un questionnement récurrent et partagé : Comment définir une forme et son évolution ? Quelle relation entre formes et identité ? Entre permanence et transformations ? Peut-on dire que la forme est définie par ses processus génératifs (plutôt que par ses contours) ? Dans quelle mesure ces processus génératifs sont-ils indépendants du substrat ? De la nature des forces en jeux ? Sont-ils génériques ou dépendent-ils des domaines spécifiques dont il est question ? Quelle est la relation entre sujet et objet dans la genèse, la persistance, et la perception des formes ? Comment raccorder descriptions morphogénétiques globales, montrant parfois des ruptures morphologiques évidentes, avec détails locaux et trajectoires d’évolution particulières ? Ces questions se posent avec une acuité particulière dans l’espace et plus encore dans l’espace construit, depuis l’échelle la plus modeste de la décoration jusqu’à celle, plus vaste, des grandes concentrations humaines. L’ouvrage réserve donc une place de choix aux aspects architecturaux et urbanistiques, mais pour les mettre en relation avec des processus plus généraux, algorithmiques, physiques ou biologiques. Est-il possible d’établir une analogie entre l’étude de la morphogenèse urbaine et la morphogenèse d’un organisme vivant ? Quelles sont les significations d’usage de termes comme plan, programme, métabolisme, évolution, développement, dans le domaine des études urbaines ? Quel est le rôle des modèles et de la modélisation pour comprendre ces dynamiques ? Faut-il les considérer comme réalistes ou plutôt comme des outils de travail ? Sont-ils en mesure de rendre compte de la complexité des phénomènes de morphogenèse du tissu urbain et, plus généralement, du territoire ? Quels sont les aspects de la dynamique des formes qu’un modèle peut saisir et ceux qui lui échappent ? Quel peut-être l’apport de l’art et de l’esthétique à l’observation et à la description de l’évolution des formes ? Comment raccorder normatif et descriptif dans l’étude de la morphogenèse ? Entre les normes ou principes qui ont été à la base d’une planification et les descriptions que l’on peut obtenir sur la base de ce qui est observable ? Ce n’est pas le propos de ce volume de proposer des réponses unificatrices à autant de questions. Comme on verra, les réponses divergent et, dans certains cas, de manière significative. Au fil des chapitres, le lecteur découvrira des réponses non pas générales mais présentant un “air de famille”, pour reprendre le terme de Wittgenstein, tout en constatant la grande variété des approches et des disciplines concernées par l’approche morphologique, comme un bref aperçu du contenu du recueil permet de le saisir. Dans la première partie de l’ouvrage, plusieurs articles s’interrogent sur la nature même du concept de forme, sur sa signification et sa pertinence dans l’observation et dans la définition des phénomènes dynamiques. Selon l’architecte Albert Levy, cinq différents registres : tissu, tracé, paysage, pratiques sociales et cadre environnemental constituent les éléments de base qui structurent et caractérisent, dans leurs relations réciproques, la forme urbaine et ses transformations au cours du temps. De son côté, l’architecte et historien de l’architecture Fabrizio Gay illustre comment la valeur de la continuité-discontinuité (et le rôle de la mémoire-oubli) dans les dynamiques des phénomènes urbains peut aussi fournir un instrument juridique aux organismes qui régissent la sauvegarde du patrimoine architectural, urbain et paysager d’un territoire, en l’occurrence, le Veneto.

Continuités-discontinuités des genres architecturaux et de la forme urbaine : un modèle pour les villes de la Vénétie au 20. siècle

Gay, Fabrizio
2015-01-01

Abstract

Il saggio propone un’esemplificazione concreta dell’apporto del Disegno come strumento di analisi morfologica dell’architettura e della città nella storia. Basato su un’ampia ricerca sull’architettura e le città venete del XX secolo, lo studio si distingue dalle tradizioni dell’analisi tipologica italiana riaffermando – con strumenti semiotici – un approccio morfologico e stilistico ai manufatti edilizi e urbani anche nel cuore del Novecento, giungendo a una riformulazione delle categorie della storia delle forme della città. Un ruolo importante in questo progetto è svolto dai grafici pubblicati che adottano strategie di rappresentazione ad hoc: studiando ogni oggetto iuxta propria principia. = A l’origine des textes réunis ici, les Ateliers de Morphologie EHESS-EnsAD se sont déroulés entre février et octobre 2012, sous la forme de quatre séminaires de travail de deux jours chacun. Ils ont été conçus en relation étroite avec les travaux développés dans le cadre du séminaire interdisciplinaire de l’EHESS « Morphologie, architecture et sciences sociales » qui réunit depuis une dizaine d’années plusieurs chercheurs appartenant à un large éventail de disciplines. De l’esthétique à la philosophie, jusqu’aux sciences de la nature et de la société, le séminaire est un lieu de réflexion ouvert à toutes les dimensions de la morphologie qui s’interroge sur la nature des formes dans leurs dimensions spatiales et temporelles, sur leur genèse et sur leur dynamique. En directe continuité avec cette approche, les Ateliers de Morphologie EHESS-EnsAD avaient pour but de questionner les relations entre morphogenèse et dynamique urbaine. La forme urbaine, dans ses dimensions spatiales, sociales et symboliques, est plastique et changeante. Est-il possible de mettre en lumière des lois d’organisation ou des mécanismes génératifs sous-tendant l’existence et l’évolution des formes urbaines ? Quelle est la spécificité de l’évolution des formes urbaines par rapport à l’évolution d’autres formes, vivantes ou non-vivantes ? Une approche morphogénétique peut-elle modifier les études urbaines ? Les Ateliers ont été conçus pour favoriser une approche comparative. Chaque séance a prévu des exposés de spécialistes venant de différents domaines disciplinaires. Nous avons tenu à convier tout autant des chercheurs travaillant spécifiquement sur l’évolution des formes urbaines que des chercheurs travaillant sur la morphogenèse dans d’autres domaines. Dans l’esprit qui a animé depuis toujours les travaux du séminaire, nous avons proposé de développer l’interrogation interdisciplinaire sur la présentation des objets morphologiques étudiés par chaque orateur, des méthodes mises en œuvre pour les analyser et les représenter dans leur évolution. Il nous a semblé indispensable en effet de soulever la question des modalités de représentation et de mesure des dynamiques urbaines, en s’émancipant des modalités d’analyse et de représentation dominantes qui figent la ville dans un état ne correspondant, par définition, à aucune réalité urbaine. Les textes ici recueillis témoignent de la variété d’objets sur lesquels les chercheurs conviés travaillent, tout en offrant au lecteur l’évidence d’un questionnement récurrent et partagé : Comment définir une forme et son évolution ? Quelle relation entre formes et identité ? Entre permanence et transformations ? Peut-on dire que la forme est définie par ses processus génératifs (plutôt que par ses contours) ? Dans quelle mesure ces processus génératifs sont-ils indépendants du substrat ? De la nature des forces en jeux ? Sont-ils génériques ou dépendent-ils des domaines spécifiques dont il est question ? Quelle est la relation entre sujet et objet dans la genèse, la persistance, et la perception des formes ? Comment raccorder descriptions morphogénétiques globales, montrant parfois des ruptures morphologiques évidentes, avec détails locaux et trajectoires d’évolution particulières ? Ces questions se posent avec une acuité particulière dans l’espace et plus encore dans l’espace construit, depuis l’échelle la plus modeste de la décoration jusqu’à celle, plus vaste, des grandes concentrations humaines. L’ouvrage réserve donc une place de choix aux aspects architecturaux et urbanistiques, mais pour les mettre en relation avec des processus plus généraux, algorithmiques, physiques ou biologiques. Est-il possible d’établir une analogie entre l’étude de la morphogenèse urbaine et la morphogenèse d’un organisme vivant ? Quelles sont les significations d’usage de termes comme plan, programme, métabolisme, évolution, développement, dans le domaine des études urbaines ? Quel est le rôle des modèles et de la modélisation pour comprendre ces dynamiques ? Faut-il les considérer comme réalistes ou plutôt comme des outils de travail ? Sont-ils en mesure de rendre compte de la complexité des phénomènes de morphogenèse du tissu urbain et, plus généralement, du territoire ? Quels sont les aspects de la dynamique des formes qu’un modèle peut saisir et ceux qui lui échappent ? Quel peut-être l’apport de l’art et de l’esthétique à l’observation et à la description de l’évolution des formes ? Comment raccorder normatif et descriptif dans l’étude de la morphogenèse ? Entre les normes ou principes qui ont été à la base d’une planification et les descriptions que l’on peut obtenir sur la base de ce qui est observable ? Ce n’est pas le propos de ce volume de proposer des réponses unificatrices à autant de questions. Comme on verra, les réponses divergent et, dans certains cas, de manière significative. Au fil des chapitres, le lecteur découvrira des réponses non pas générales mais présentant un “air de famille”, pour reprendre le terme de Wittgenstein, tout en constatant la grande variété des approches et des disciplines concernées par l’approche morphologique, comme un bref aperçu du contenu du recueil permet de le saisir. Dans la première partie de l’ouvrage, plusieurs articles s’interrogent sur la nature même du concept de forme, sur sa signification et sa pertinence dans l’observation et dans la définition des phénomènes dynamiques. Selon l’architecte Albert Levy, cinq différents registres : tissu, tracé, paysage, pratiques sociales et cadre environnemental constituent les éléments de base qui structurent et caractérisent, dans leurs relations réciproques, la forme urbaine et ses transformations au cours du temps. De son côté, l’architecte et historien de l’architecture Fabrizio Gay illustre comment la valeur de la continuité-discontinuité (et le rôle de la mémoire-oubli) dans les dynamiques des phénomènes urbains peut aussi fournir un instrument juridique aux organismes qui régissent la sauvegarde du patrimoine architectural, urbain et paysager d’un territoire, en l’occurrence, le Veneto.
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